Comme à son habitude quand son petit frère était chez un ami, Donnie faisait la fête et généralement dans ces cas-là, on sait que ça ne va pas très bien se passer. En effet, alors qu'il s'était déjà enfilé quelques verres, Donnie sentait la colère monter en lui. Aucune raison valable à ça en dehors du fait qu'un crétin l'ait dévisagé. Chose que le jeune homme ne supporte pas.

- Tu peux me regarder à condition que tu me dises que je suis le plus beau mec que tu ais jamais vu. Sinon on va devoir régler ça à coup de poing.

Avait dit Donnie, un peu éméché. Il se bagarrait depuis l'enfance et on pouvait même dire qu'il était devenu un pro dans le domaine et ce même si ça lui valait plus de problème qu'autre chose. Mais se battre lui donnait tellement d'adrénaline qu'il ne pouvait s'empêcher de le faire. La bagarre s'était déclenchée en quelques secondes seulement et après avoir mis k.o l'imbécile qui l'avait regardé, Donnie était parti de la soirée, le visage en sang.

Il décida de se rendre chez son meilleur ami qui ne serait encore une fois pas très surpris de le voir couvert de sang. Enfourchant sa bécane, Donnie quitta la soirée et se rendit dans Haight-Ashbury là ou vivait Heaver. Il était pas loin de quatre heures du matin mais le libraire était malheureusement un habitué, comme ne pas l'être avec un ami comme Donnie. Il frappa à la porte et quand celle-ci s'ouvrit, il ne put s'empêcher de sourire.

- Salut belle infirmière, j'ai besoin de ton aide.

Dit-il avant d'entrer dans le logement et de s'affaler sur le canapé.

@Heaver Scott Logan

Au beau milieu de la nuit, Heaver fut tiré de son sommeil réparateur par la sonnette de sa porte d'entrée. Il savait immédiatement que c'était son ami Donnie Hanson, un personnage impulsif et imprévisible, toujours en quête d'émotions fortes. Heaver ne fut pas surpris, mais il se sentit immédiatement inquiet. Il avait appris à accepter Donnie tel qu'il était, mais il ne pouvait s'empêcher de se soucier de son ami.

Lorsqu'il ouvrit la porte, il vit immédiatement l'état dans lequel se trouvait Donnie. Son visage était couvert de sang, ses vêtements étaient déchirés et il semblait à la fois furieux et honteux. Heaver ne le jugea pas, mais il ne put s'empêcher de frissonner en voyant son ami dans cet état.

"Viens, entre", dit Heaver d'une voix douce. "Je vais m'occuper de toi."

Il emmena Donnie dans son appartement et lui offrit un siège confortable. Il savait que son ami avait besoin d'un soutien sans faille, d'un ami qui pourrait l'accepter tel qu'il était et qui pourrait l'aider à surmonter ses émotions. Heaver était cet ami.

"Donnie", dit-il en posant sa main sur son épaule, "qu'est-ce qui s'est passé ?"

Donnie raconta l'histoire de sa soirée, comment une simple discussion avait dégénéré en bagarre. Heaver écouta attentivement, sans condamner ni approuver. Il savait que son ami avait besoin de parler, de se décharger de ses émotions.

"La colère est un poison, Donnie", dit-il d'une voix calme. "Elle peut détruire ton âme si tu la nourris trop longtemps. Tu dois trouver des moyens plus sains de canaliser cette énergie, de libérer tes tensions sans te blesser toi-même ou les autres."

Heaver parlait comme un philosophe, comme un sage qui avait traversé de nombreuses épreuves dans sa vie. Il connaissait les dangers de la colère, les conséquences des actes impulsifs. Il voulait aider son ami à trouver un chemin plus positif, plus serein.

"Donnie, tu es un être charmant et talentueux", dit-il avec conviction. "Ne laisse pas ta colère te définir. Tu as le pouvoir de contrôler tes émotions, de faire des choix plus positifs. Je suis là pour t'aider, pour te soutenir, quoi qu'il arrive."

Donnie hocha la tête, les yeux rougis par les larmes. Il savait que Heaver avait raison, mais il avait du mal à se contrôler, à trouver un moyen de libérer ses tensions sans se blesser, ni blesser les autres.
Heaver sortit alors de sa salle de bain un kit de soin de secours, qu'il avait l'habitude d'utiliser lors des passages nocturnes de Donnie. Il nettoya doucement les blessures de son ami, lui offrant des paroles réconfortantes.

"Ça va aller, Donnie", dit-il. "Tu vas te remettre de ça. Tu es un être fort."

Donnie était toujours blessé et ce depuis l’enfance. Il avait toujours eu cette fâcheuse tendance à se battre pour un oui ou pour un non ce qui lui avait valu un tas de soucis. Bien sûr, quand il se battait il ne pensait à rien et c’est seulement après qu’il pensait à son frère. Sa plus grosse peur étant qu’on lui retire sa garde à cause de ses nombreux excès que ça soit les bagarres ou l’alcool qui coulait dans ses veines autant que son sang. Quand il était éméché et blessé c’était chez Heaver qu’il se rendait. Ce dernier devait sûrement en avoir marre mais il était trop poli pour le dire ou carrément l’envoyer se faire foutre.

- Merci vieux.

Avait répondu Donnie avant d’entrer dans le logement de son ami et de s’installer sur le canapé. Canapé qui avait vu à plusieurs reprises les fesses de Donnie ainsi que son odeur d’alcool.

- Y’a un con qui m’a regardé. Il a pas voulu me dire que je suis beau du coup je l’ai cogné.

Lui répondit-il comme ci c’était la chose la plus normale du monde. Donnie était un colérique, tout le monde le savait et ceux qui avaient déjà goûté à ses poings n’avaient plus jamais osé le regarder.  Donnie écoutait Heaver sans vraiment l’écouter. La grande prêtresse sortait son habituel discours.

- Mais je suis pas en colère hein. Juste il m’a embêté. Tu sais bien que je ne me blesserais jamais, je préfère taper sur les autres, c’est plus sympa. Tu devrais essayer parfois, ça défoule.

Répondit Donnie en haussant les épaules. Il savait très bien que son ami ne lèverait jamais la main sur personne. C’était une sorte de Bouddha toujours très calme qui traverse les tempêtes en nourrissant des pigeons. Donnie ne connaissait personne qui était aussi serein que Heaver.

- Bien sur que je suis charmant. Je pourrais faire bander des morts tellement je suis charmant. Faut pas t’en faire pour moi, je suis super heureux dans la vie. Mais j’apprécie le soutien, pour ça que je viens ici pour que tu me nettoies le sang… C’est le mien ou pas?

Demanda-t-il en secouant la tête. Il savait que le mec qu’il avait frappé était bien plus amoché que lui et c’était tant mieux. Il était hors de question pour Donnie de perdre la bagarre.

- Ouais j’sais t’en fais pas. J’ai encore jamais perdu une bagarre mon bichon. Si t’as besoin un jour d’aide pour te défendre, n’hésite pas, je viendrais à ta rescousse. T’auras juste à claquer des doigts. J’t’ai réveillé?

@Heaver Scott Logan

- Mon frère? Il a l'habitude, il soupire juste maintenant.

Répondit Donnie comme ci c'était extrêmement drôle. Son frère en avait marre bien entendu et avait du mal à comprendre ce tempérament colérique de son ainé. Le cadet lui était d'un calme olympien, rien ne l'embêtait et si c'était le cas, il restait là, toujours très calme à essayer d'arranger la situation. Donnie réglait tout avec ses poings.

- Je bosse énormément pour subvenir à ses besoins, c'est pas suffisant comme exemple?

Demanda Donnie d'un air dubitatif. N'était-ce pas ça son rôle de frère ainé? Tout faire pour que le petit ne manque de rien? Dans sa tête c'était le cas mais peut-être que Heaver avait raison.

- Mais je suis une brute épaisse. Mate moi ses muscles.

Dit-il en montrant ses bras tout en éclatant d'un rire gras digne d'un tonton bourré à Noël. Quand son meilleur ami lui annonça que la plupart du sang n'était pas le sien, Donnie se remit à rire en hurlant un bon "DANS SA GUEULE"

- T'as jamais de problème toi... Tu es super zen. Je suis sur que tu chies en positon du lotus tellement t'es zen. Il le regarda de haut en bas avant de dire. - T'es un bon p'tit gars Heaver.

@Heaver Scott Logan